Nouvelles lois géorgiennes sur les protestations
Le parti au pouvoir, Georgian Dream, approuve de nouveaux amendements répressifs visant les participants aux manifestations.
Modifications du Code administratif
Ils modifient l’article 174, partie 10 du Code des infractions administratives, en vertu duquel un participant à une manifestation peut faire face à une arrestation administrative pour les actes suivants :
- couvrir le visage avec un masque ou un autre moyen ;
- possession de gaz lacrymogènes, d’agents neurotoxiques et/ou de substances toxiques ;
- entraver délibérément la circulation des personnes ou des véhicules ;
- porter atteinte à l’ordre public et aux mesures de sécurité appliquées par les policiers ;
- bloquer partiellement ou totalement la chaussée si le nombre de manifestants permet le déroulement de la marche sans gêner la circulation.
Le non-respect de ces interdictions peut entraîner :
- arrestation administrative pouvant aller jusqu’à 15 jours pour les participants ;
- arrestation administrative pouvant aller jusqu’à 20 jours pour les organisateurs.
« Nous n’abrogerons certainement pas les lois » : réponse de Georgian Dream à la Commission de Venise
La commission avait précédemment exhorté les autorités géorgiennes à abroger les lois sur les subventions et les agents étrangers.
Une arrestation administrative pouvant aller jusqu’à 60 jours peut être imposée si les participants à la manifestation :
- posséder des armes à feu, des explosifs, des substances inflammables, des matières radioactives, des armes blanches ou des engins pyrotechniques ;
- transporter des objets ou des substances qui sont utilisés ou pourraient être utilisés pour porter atteinte à la vie ou à la santé des participants au rassemblement ou à la manifestation, ou à autrui ;
- participer à une manifestation interdite à la demande du ministère de l’Intérieur conformément au paragraphe 1 de l’article 13 de la présente loi.
Modifications au Code criminel
En cas de récidive des actes décrits ci-dessus dans un délai d’un an, ils seront punis pénalement comme suit :
- une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an ;
- une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans en cas de récidive ;
- une amende ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an pour les mineurs ;
- une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à quatre ans pour les organisateurs si leurs actions entraînent des conséquences graves.
Une troisième violation de l’article 173 du Code des infractions administratives (« Défaut d’obéir à un ordre légal d’un policier ou insulte à un policier ») sera considérée comme une infraction pénale et punie de :
- une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an ;
- une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans en cas de récidive ;
- une amende, des travaux correctifs ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an pour les mineurs.
Experts juridiques : « Les amendements du nouveau rêve géorgien sont inconstitutionnels »
« Une personne ne peut être punie uniquement pour son association à un parti « interdit ». »

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