Médiateur pour les conflits du travail en Arménie
L’Arménie introduit un mécanisme alternatif, extrajudiciaire, pour résoudre les conflits du travail : l’institution de la médiation. L’initiative vient du ministère du Travail et des Affaires sociales. Le nouveau modèle nécessitera environ 16 millions de drams (42 000 dollars) par an pour fonctionner.
Selon le ministère, les nouvelles règles permettront aux parties aux conflits du travail de résoudre les conflits « plus rapidement, gratuitement et grâce à des procédures plus simples ».
Les experts et le public peuvent partager leurs avis sur le projet de loi via la plateforme e-draft.am jusqu’au 27 octobre. Il sera ensuite soumis au gouvernement et à l’Assemblée nationale pour approbation.
S’il est adopté, l’organisme de médiation commencera à fonctionner en tant que comité distinct au sein de l’Inspection de la santé et du travail au cours du second semestre 2026.
Dans le cadre de la législation actuelle, la résolution des conflits du travail devant les tribunaux peut prendre beaucoup de temps. Dans certains cas, les litiges peuvent être examinés selon une procédure accélérée, dans les 15 jours suivant le prononcé de la décision. Toutefois, dans les cas faisant l’objet d’une procédure judiciaire particulière, la procédure peut prendre jusqu’à trois mois. De plus, les plaignants sont tenus de couvrir toutes les dépenses connexes, y compris les frais juridiques.
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« Les gens n’auront plus à dépenser de temps ni d’argent »
« Cette initiative permettra aux citoyens d’éviter de longues procédures judiciaires en cas de conflits du travail. Grâce au système de médiation, ils pourront résoudre leurs conflits rapidement, sans attendre des années une décision de justice ni dépenser du temps et de l’argent. Au lieu de cela, ils pourront se tourner vers la commission de médiation et régler l’affaire sur cette plateforme – gratuitement. » Zhora Sarkisyan, chef de l’Administration du travail et de l’emploi, a déclaré aux journalistes.
Il a ajouté que le projet s’appuyait sur l’expérience internationale :
« Le système de médiation est très efficace. Dans plusieurs pays européens, plus de 90 % de tous les conflits du travail sont traités par des commissions de médiation. Cela signifie que les tribunaux ont beaucoup moins d’affaires à traiter. »
Il estime que cela réduira la charge de travail des tribunaux et pourrait également améliorer leur efficacité globale.
« Augmentation de l’emploi et d’une main-d’œuvre compétitive » : programme stratégique en Arménie
Le gouvernement a élaboré un plan visant à augmenter le nombre de femmes actives, de jeunes âgés de 18 à 29 ans et de résidents régionaux, ainsi qu’à impliquer les citoyens bénéficiant de prestations familiales et sociales sur le marché du travail.
La déclaration d’un seul parti suffira
Sarkissian a déclaré que la résolution d’un conflit du travail nécessiterait seulement une déclaration de l’une des parties.
Les cas éligibles à la commission de médiation comprennent les salaires impayés ou partiellement payés, les règlements finaux incomplets, les congés refusés et d’autres violations du droit du travail.
Les salariés comme les employeurs peuvent recourir à un médiateur. Les employeurs peuvent recourir à la médiation, par exemple, si un travailleur ne s’acquitte pas correctement de ses fonctions ou néglige ses responsabilités.
Une fois qu’une décision est entrée en vigueur, elle ne peut faire l’objet d’aucun appel ni d’une révision.
Selon le projet de loi, les décisions de la commission de médiation peuvent faire l’objet d’un recours devant les tribunaux dans un délai d’un mois. Si aucun recours n’est déposé dans ce délai, la décision devient définitive et exécutoire.
Une fois qu’une décision entre en vigueur, elle ne peut être ni contestée ni révisée. En cas de non-respect, le Service de l’Exécution est autorisé à intervenir.
Criminalisation de la violence contre les travailleurs de la santé en Arménie
Les auteurs du projet de loi soumis au Parlement rappellent qu’au cours de la seule période 2023-2025, pas moins de 27 cas de violence contre le personnel médical ont été enregistrés.

La Commission sera permanente et composée de trois membres.
Selon le projet de loi, la commission de médiation fonctionnera en permanence sous l’égide de l’Inspection de la santé et du travail. Il est initialement prévu que les réunions se tiennent trois fois par mois.
La commission comprendra les partenaires sociaux : « Elle sera composée de trois membres : le président de la commission, un représentant de la Confédération des syndicats d’Arménie et un représentant de l’Union républicaine des employeurs. »
Chaque candidature sera examinée dans un délai d’un mois à compter de sa réception, mais le président pourra prolonger ce délai jusqu’à un mois supplémentaire.
« La décision sera rendue par écrit dans les cinq jours ouvrables suivant la réunion, et une copie sera fournie aux parties concernées dans les cinq jours ouvrables suivant son adoption », précise le projet de loi.
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