Présidentielle de Pologne : un deuxième tour sera nécessaire pour départager les deux candidats de droite (octobre 2005)
lundi 10 octobre 2005, par Hervé Collet
Environ 30 millions de Polonais étaient invités à participer à l'élection présidentielle du dimanche 9 octobre dernier.
Les premiers résultats donnent une avance notable de Donald Tusk, 48 ans, dirigeant du parti Plateforme civique (PO), avec environ 38,6 %, sur Lech Kaczynski, 56 ans, maire de Varsovie, du parti Droit et Justice, crédité d'environ 32,2 %, parmi les dix candidats à la présidentielle. Mais aucun des deux principaux candidats n'a franchi la barre fatidique des 50 %, ce qui rend nécessaire la tenue d'un deuxième tour le 23 octobre prochain. Il opposera les deux candidats arrivés en tête.
La victoire décisive des partis de MM. Tusk et Kaczynski sur l'actuel parti au pouvoir aux élections législatives du 25 septembre dernier a abouti à la tenue de négociations sur la possibilité de former un gouvernement de coalition, mais le duel présidentiel entre leurs deux dirigeants a rendu les négociations délicates.
Bien que ce soit le Premier ministre qui dirige le gouvernement, le vainqueur des élections présidentielles assumera la fonction de commandant en chef des forces armées, avec le pouvoir de prendre d'importantes décisions en politique étrangère, d'opposer son veto à une loi, de nommer le Premier ministre et de dissoudre le Parlement dans certaines circonstances.
Les deux leaders du premier tour comptent séduire les électeurs des autres candidats, notamment ceux d'Andrzej Lepper, dirigeant du parti Autodéfense, de Marek Borowski, ex-communiste et dirigeant du parti de gauche Démocratie sociale de la Pologne, et de Jaroslaw Kalinowski, dirigeant du Parti paysan polonais. Chacun des candidats de tête garde l'espoir de gagner, mais il est certain que le libéral Donald Tusk détient une plus grande capacité de rallier les voix de gauche, tentées de modérer le virage à droite enregistré le 25 septembre, même s'il est probable que beaucoup d'entre elles ne se sentiront pas concernées par un duel entre deux candidats selon le vieil adage : « bonnet blanc et blanc bonnet ».
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