Bronislaw Komorowski, président polonais (2010)
mercredi 29 septembre 2010
Bronislaw Komorowski est né le 4 juin 1952 à Oborniki Slaskie, en Basse-Silésie. Il est issu d'une famille noble, originaire de Haute Lituanie. Il reçoit son prénom en hommage à son oncle, fusillé par les Allemands à 16 ans, qui le tenait lui-même de son propre oncle fusillé par les bolcheviks.
En 1977, il se marie et aura cinq enfants.
La carrière politique
En 1981, engagé contre le régime communiste, il est détenu quelques semaines durant l'état de guerre.
En 1989, son hostilité est si radicale que la table ronde proposée à l'opposition par le général Jarouzekski lui paraît une trahison. Néanmoins, il ne suit pas Lech Walesa et entre au sein du premier gouvernement démocratique dirigé par Tadeusz Mazowiecki au poste de vice-ministre de la Défense.
En 1991, il est élu pour la première fois à la chambre basse du Parlement (Sejm).
De 1997 à 2000, il préside la commission parlementaire de la Défense nationale.
En 2000, il est nommé ministre de la Défense dans le gouvernement Jerzy Buzek (centre droit), avec l'étiquette conservateur populaire.
En 2005, il est élu vice-président de la chambre basse du Parlement avec l'étiquette Plate-forme civique (PO).
Le 5 novembre 2007, il est élu président de la chambre basse du Parlement avec 292 voix contre 160 à son adversaire du Parti Droit et Justice (PiS).
Le 10 avril 2010, il devient président de la république par intérim à la mort du président Lech Kaczynski dans un accident d'avion à Smolensk, en Russie.
Candidat de la Plate-forme civique (PO), il est élu le 4 juillet 2010, au 2ème tour, président de la Pologne avec 53,01% des voix contre 46,99% des voix à son rival Jaroslaw Kaczynski (PiS, Parti Droit et Justice).
Son élection met fin à une période de cohabitation en Pologne. Elle permet à Bronislaw Komorowski et au Premier ministre Donald Tusk d'oeuvrer conjointement dans le domaine de la politique étrangère : ils ont des convictions similaires, en particulier pro-européennes.
L'homme
Les médias décrivent Bronislaw Komorowski comme peu charismatique et le qualifient plutôt d'oncle sympathique que de père de la nation.
"Il a les traits classiques de l'intelligentsia polonaise conservatrice. Elle croit dans l'idée de mission, patriotique et chrétienne, et se montre rétive au populisme", selon un vice-premier ministre polonais.
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