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Economie des PECO entrant dans l'Union Européenne (2003)


lundi 13 octobre 2003

 

Economie des PECO entrant dans l'Union Européenne


Dépenses d'éducation : peu orientées vers les nouvelles technologies de l'information et de la communication

Les systèmes éducatifs des pays adhérant à l'UE font face à des défis similaires à ceux des pays membres : élever la proportion des hautes qualifications, assurer une formation tout au long de la vie et répondre aux nouveaux besoins des entreprises. Où en sont les PECO par rapport à ces objectifs, éléments clés du succès de la stratégie européenne définie au sommet de Lisbonne ?

Un effort de formation comparable à celui de l1Union

Relativement à leur richesse, la part des ressources publiques consacrée à l'éducation est en moyenne proche de celle de l'UE (respectivement 5,1 et 5,3 % du PIB), même si 2 groupes se distinguent : les trois états baltes, proches du modèle nordique, où les dépenses publiques d'éducation ont régulièrement augmenté au cours de la décennie 90 et, à l'autre extrémité, la Roumanie où elles sont insuffisantes. Ce constat global demeure lorsque l'on considère les dépenses par étudiant, qui en 1999 s'élevaient à 23 % du PIB par habitant en Pologne, 22 % en République tchèque, 24 % en Hongrie, 29 % en Lettonie contre 25 % dans l'UE 15. En termes absolus, les dépenses par étudiant sont évidemment nettement inférieures à celles dans l'Union et s'échelonnent, en Standard de Pouvoir d'Achat, entre 1 716 euros pour la Lettonie et 4 266 euros pour Chypre (pour les pays de la première vague).

-  La structure des dépenses s'avère très variable. Ainsi les dépenses de personnel sont très faibles en République tchèque (56% du total) par rapport à celles de fonctionnement (achat de matériel) et d'investissement, du fait, notamment, du bas niveau de salaires des enseignants. En Lettonie, en revanche, elles en représentent la quasi totalité (87 % contre 73 % en moyenne dans l1Union, 64 % en Pologne et 66 % en Hongrie).

-  Les dépenses ne se sont, semble-t-il, pas toujours ajustées aux évolutions démographiques. Le nombre de professeurs par élève est parfois « anormalement » élevé, comme en Bulgarie par exemple où ce ratio est supérieur à la moyenne OCDE, alors que parallèlement le salaire moyen des enseignants y est peu attractif (130 euros par mois, soit sensiblement moins que le salaire moyen). Certaines structures sont par ailleurs dupliquées et la répartition des effectifs par classe parfois déséquilibrée.

-  L'enseignement supérieur se « démocratise », mais demeure insuffisamment orienté vers les nouvelles technologies.

-  Dans la plupart des PECO, le niveau moyen de qualification de la population est élevé, lorsqu'il est mesuré par la part des 25-64 ans ayant atteint au moins un niveau de formation secondaire généraliste ou professionnelle (un peu plus de 80 % contre 64 % dans l1UE 15). Cela s'explique par la forte proportion du niveau de formation moyen, héritage de la période communiste et de son paradigme industriel (voir Revue Elargissement n° 8).

-  La part de la population active ayant un niveau de formation supérieur demeure toutefois faible et nettement inférieure à la moyenne UE (21 %) qui est elle-même jugée insuffisante par la Commission. Si cet indicateur sur l'ensemble de la population apparaît comme « médiocre » (d1autant plus que l'ancienne classification retenue en économie planifiée ne correspond pas fidèlement aux standards ouest européens), la participation au troisième cycle s'est intensifiée pour les jeunes générations. La proportion des étudiants du supérieur dans les classes d'âge de 20 à 24 ans n'est sensiblement inférieure à la moyenne UE que pour quelques pays : de façon assez surprenante en République tchèque et en Hongrie, mais aussi en Slovaquie et en Roumanie.

-  Les performances sont moins satisfaisantes si l'on considère les formations scientifiques et technologiques. En 2000, la part des diplômés en sciences et technologie parmi les 20-29 ans, bien qu'en croissance, est nettement inférieure au niveau de 2 % atteint en France. Mais surtout, l'équipement des écoles en ordinateurs et accès à Internet restent faibles : en Pologne, par exemple, le nombre d'ordinateurs par élève est 3 fois plus faible que la moyenne de l1UE.

Source : Christian GIANELLA - revue "ÉLARGISSEMENT" No 52 - 13 octobre 2003 © MINEFI - DREE/TRESOR.

E-MAIL : christian.gianella@tresor.finances....



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