147 journalistes blessés lors des manifestations en Géorgie
Depuis le 28 novembre 2024, lorsque les manifestations pro-européennes ont commencé en Géorgie, plus de 100 incidents ont été enregistrés impliquant la violence contre les journalistes, l’obstruction de leur travail et la confiscation ou les dommages de l’équipement. Au total, 147 journalistes ont été touchés.
Ces chiffres ont été publiés par le Center for Media, Information and Social Research (CMIS), une organisation qui enquête et documente les violations des droits des travailleurs des médias.
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Selon le Center for Media, Information and Social Research (CMIS), entre le 28 novembre 2024 et le présent, il y a eu 124 violations documentées des droits des travailleurs des médias lors de rassemblements pro-européens ou dans des contextes connexes. Au total, 147 journalistes, photographes et camerapes ont été ciblés. Parmi eux, 24 journalistes ont subi des blessures multiples et des dommages physiques, ont été condamnés à une amende, ou ont été lancés contre eux. Leur équipement a également été endommagé.
Au total, 17 journalistes ont été condamnés à une amende de 5 000 Lari chacun par la police pour avoir prétendument «bloqué la route».
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Le rapport note que les journalistes couvrant des manifestations à Tbilissi et à d’autres villes géorgiennes sont régulièrement soumises à des abus verbaux et à la violence physique. Leur travail est systématiquement obstrué, les équipements étant confisqués ou endommagés.
Il met également en évidence une tendance récente d’influence pour les travailleurs des médias pour avoir prétendument «bloqué les routes» tout en rapportant des manifestations.
Le 28 novembre 2024, des manifestations pro-européennes à grande échelle et continues ont commencé dans la capitale de Géorgie Tbilissi et dans les régions. Le même jour, le Premier ministre Irakli Kobakhidze a annoncé que la Géorgie suspendre ses pourparlers d’adhésion à l’UE jusqu’en 2028. La déclaration a déclenché des manifestations de rue, des frappes périodiques et des actes de résistance civile dans plusieurs institutions d’État.
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Au début des manifestations, la police a violemment battu des manifestants. Environ 500 personnes ont été détenues administrativement et 50 personnes sont confrontées à des accusations criminelles. Parmi les personnes détenues figurait Mzia Amaglobeli, journaliste et fondatrice des points de vente indépendants Battumelebi et Netgazeti.
Le gouvernement de rêve géorgien continue sa répression contre la société civile et les médias. Des amendes pour les violations liées à la protestation ont été triplées, des lois restrictives ciblant les médias ont été introduites, et les comptes de fonds utilisés pour aider les manifestants à payer des amendes ont été gelés.