Les autorités géorgiennes cherchent probablement à faire taire les manifestants par l’intimidation et les sanctions, a déclaré Amnesty International (AI) dans un communiqué.
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Denis Krivosheev, directeur adjoint d’Amnesty International pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, a commenté la nouvelle vague d’arrestations en Géorgie, où la police a arrêté des dizaines de manifestants suite à l’introduction de nouvelles restrictions sur les rassemblements publics.
« Cela met en évidence une tendance croissante à la répression. Même si les États peuvent imposer certaines limites aux manifestations afin de maintenir l’ordre public, les nouveaux amendements vont bien au-delà de ce qui est autorisé par le droit international des droits de l’homme.
Les rassemblements pacifiques peuvent temporairement perturber la circulation ou causer des désagréments, mais cela ne justifie pas les dispersions ou les arrestations, qui devraient être un dernier recours en réponse à une activité de protestation non violente.» Krivosheev a déclaré.
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La commission avait précédemment exhorté les autorités géorgiennes à abroger les lois sur les subventions et les agents étrangers.

Les 19 et 20 octobre à Tbilissi, 20 personnes, dont deux journalistes, ont été arrêtées pour avoir « bloqué une route » et « dissimulé leur identité ». Le tribunal les a condamnés à une détention administrative allant de six à 14 jours.
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Le 16 octobre, le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a adopté en troisième lecture des amendements plus stricts à la loi sur les rassemblements et les manifestations.
Selon les nouvelles règles, un participant à un rassemblement ou à une manifestation peut faire face à une arrestation allant jusqu’à 60 jours si :
- On les retrouve avec des armes à feu, des matériaux inflammables, des couteaux ou des feux d’artifice lors d’un rassemblement ;
- La police décide de disperser le rassemblement et le manifestant n’obtempère pas.
Une arrestation jusqu’à 15 jours est également possible pour :
- Porter un masque lors d’une manifestation ;
- Posséder des gaz lacrymogènes ou des substances similaires ;
- Bloquer une route.
Amnesty International sur la Géorgie