La Géorgie et la Russie poursuivent la normalisation de leurs relations
dimanche 12 décembre 2004
La Russie et la Géorgie règlent leurs problèmes par le dialogue, et non par des déclarations tranchantes, a déclaré le 7 décembre à Sofia le chef de la diplomatie russe, Serguéï Lavrov, à l'issue d'un entretien avec son homologue géorgienne, Salomé Zourabichvili. Les deux pays préparent de nouvelles discussions sur l'étude du projet de Grand Accord cadre, a-t-il annoncé. Des contacts ont été pris à Sofia en vue d'une rencontre entre les secrétaires des Conseils de sécurité russe et géorgien, Igor Ivanov et Guéla Béjouachvili, a-t-il précisé. La Russie, a-t-il poursuivi, espère que ces contacts permettront de progresser dans le règlement des problèmes et d'appliquer les ententes passées entre les Présidents russe et géorgien. Il existe beaucoup de problèmes dans les relations entre la Russie et la Géorgie, a reconnu Serguéï Lavrov, et "cela n'est pas conforme à leurs intérêts". Parmi ces problèmes en suspens, il a cité la coopération économique, les questions militaires et l'aide au règlement des conflits sur le territoire géorgien, la Russie participant aux négociations concernant les conflits en Abkhazie et en Ossétie du Sud.
Une coopération antiterroriste ?
Quelques jours plus tard, le 10 décembre, intervenant au cours de sa rencontre à Moscou avec des membres du corps diplomatique et militaire, le ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov, a proposé de mettre en place trois centres antiterroristes russo-géorgiens à partir des bases militaires russes en Géorgie.
Sergueï Ivanov a indiqué que ces centres ne devaient en rien ressembler aux bases militaires : il pourrait s'agir d'une forme toute nouvelle de coopération dans le domaine militaire, qui corresponde aux intérêts russes et géorgiens.
En même temps, estime le ministre, il serait insensé de ne pas utiliser à ces fins l'infrastructure des bases russes existantes.
Selon lui, la Russie pourrait proposer à la Géorgie de créer un centre antiterroriste d'information et d'analyse sur la base de la direction du Groupe des troupes russes en Transcaucasie, situé à Tbilissi ; un centre de formation de spécialistes en lutte antiterroriste dans les ouvrages de l'infrastructure maritime et des transports à partir de la 12e base militaire russe à Batoumi ; un centre de formation de spécialistes des troupes frontalières et des Situations d'urgence à partir de la 62e base militaire russe à Akhalkalaki.
Cependant, le ministre a fait ressortir qu'il s'agissait d'un thème délicat qui nécessitait d'être examiné en détail dans le cadre des négociations russo-géorgiennes.
D'après le ministre, les idées qu'il a exposées méritaient d'être prises en considération vu que la communauté internationale faisait face à des problèmes communs dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale.
Ria Novosti /7 et 10 décembre 2004
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