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Géorgie, Russie et France : Nicolas Tchéidzé (1864-1926), homme d'État


CHKHEIDZE, , TCHKHEIDZE, TSCHEIDZE, KARLO OU NIKOLAY
lundi 16 avril 2012, par Mirian Méloua

Député et porte-parole du groupe social-démocrate aux 3ème et 4ème Douma russes (1907 à 1916), président du Soviet de Pétrograd et du Soviet central de Russie (février à octobre 1917), président de l'Assemblée parlementaire provisoire de Transcaucasie (Sejm, février 1918), président de l'Assemblée parlementaire provisoire géorgienne (mai 1918), président de l'Assemblée constituante géorgienne (février 1919), Nicolas Tchéidzé conduit la délégation géorgienne à la Conférence de la Paix de Paris en 1919. Il se suicide à Leuville-sur-Orge en 1926.

Nicolas Tchéidzé est né en 1864 à Poti, dans la région d'Imérétie en Géorgie occidentale, dans une famille aristocratique. Après des études au lycée de Koutaïssi, il entre à l'Université d'Odessa, puis à l'Institut vétérinaire de Kharkov qu'il quitte lors de mouvements estudiantins en 1889.

 

Le militant géorgien


Avec son frère Kaléniké, il est sensibilisé très jeune aux idées marxistes. En décembre 1892 en Imérétie (1), sous l'initiative d'Egnaté Ninochvili, il prend part avec Silibistro Djibladzé et Noé Jordania à un groupe de réflexion appelé plus tard "Troisième Groupe", "Messamé Dassi" (2).

En 1893 à Tiflis, il participe à la naissance du Parti ouvrier social-démocrate de Géorgie : il y croise Pelipe Makharadzé, futur dirigeant bolchévique géorgien.

Il devient directeur de l'hôpital de Batoumi et entreprend avec d'autres sociaux-démocrates géorgiens (dont le professeur Isidore Ramichvili) des cours d'alphabétisation et de formation politique pour les ouvriers (3).

Fin 1901, après l'arrivée clandestine à Batoumi de Joseph Djougachvili, dit Sosso et futur Staline, il s'oppose à ses méthodes. Il le convoque pour lui infliger un blâme, mais l'impétrant ne se présente pas. Assassinats (comme l'agent de renseignement Karzhiya), incendies, grèves violentes se succèdent jusqu'à l'attaque de la prison impériale le 7 mars 1902 : les Cosaques chargent, 30 morts et 54 blessés sont dénombrés. Joseph Djougachvili est arrêté le 5 avril 1902. Nicolas Tchéidzé estime que ses activités ont fait le jeu des autorités tsaristes et s'interroge sur l'hypothèse qu'il soit un agent provocateur.

Il participe aux réunions de la IIème Internationale socialiste, en particulier à celles du B.S.I. (Bureau Socialiste International). A Londres, les 13 et 14 décembre 1913, il représente, avec Litvinov et Roubanovitch, le Parti ouvrier social-démocrate de Russie dans lequel le Parti ouvrier social-démocrate de Géorgie s'est fondu. L'un des points à l'ordre du jour concerne "l'unité des sociaux-démocrates de Russie", divisés par la scission en fraction bolchévique (préconisant la dictature du prolétariat avec Lénine) et en fraction menchévique (préconisant le pouvoir parlementaire avec Plékhanov), mais divisés également par l'existence du Parti social révolutionnaire non-marxiste. Malgré la résolution proposée par Karl Kautsky, leader de la sociale démocratie allemande, l'accord ne sera pas réalisé : les germes des deux révolutions successives de février et d'octobre 1917 sont ainsi semés.

 

Le parlementaire russe


De 1898 à 1902, il est porte-parole de l'assemblée locale de Batoumi. En 1907, il devient celui de Tiflis.

Il lance alors sa véritable carrière d'homme politique avec son élection, au titre de la Géorgie, à la IIIéme Douma russe de Saint Pétersbourg accordée par le tsar Nicolas II. Douze députés sociaux-démocrates sont élus, six mencheviks et six bolcheviks : il prend la présidence du groupe, avec le bolchevik Roman Malinovski comme adjoint (4).

Son mandat est renouvelé à la IVème Douma (5).

Brillant orateur en langue russe, émaillant ses propos d'anecdotes humoristiques, il profite de son statut de président de l'opposition sociale-démocrate parlementaire pour prononcer des discours réformistes à la tribune. Les débats ne pouvant être atteints par la censure, leur diffusion à des millions d'exemplaires par le canal de la presse officielle donne un retentissement inespéré aux nouvelles idées.

En 1913, après une prise de position résolument républicaine, son arrestaion et sa déportation sont décidées. La visite de Raymond Poincaré en Russie empêche l'éxécution de ces mesures.

En juillet 1914, il refuse avec le groupe social- démocrate de la Douma de voter les crédits pour la guerre.

 

Le président du Soviet central de Petrograd


Le 1er mars 1917, Nicolas Tchéidzé est élu président du Comité exécutif du Soviet d'ouvriers et de soldats de Pétrograd, composé de mencheviks, de bolcheviks et de sociaux-révolutionnaires, organisme qui exerce un "certain" pouvoir législatif sur le gouvernement provisoire du Prince Lvov composé de conservateurs et de constitutionnels démocrates aux idées libérales. Il refuse le poste de ministre du Travail.

Le 12 mars, au Palais des Taurides, il accueille Staline, de retour de déportation et nouvellement élu représentant bolchévique au Comité exécutif (6).

Le 3 avril, à la gare de "Finlande", il accueille Lénine au milieu d'ouvriers, de soldats et de Gardes rouges (ouvriers bolcheviks armés), après que ce dernier ait transité par l'Allemagne -en guerre avec la Russie- de Zurich à Petrograd, dans un wagon plombé (7).

Le 5 juillet, il accepte la reddition des insurgés bolchéviques auteurs d'une tentative de coup d'Etat afin d'éviter un bain de sang. Lénine prend la fuite vers l'étranger (8).

Il préside le Comité exécutif du Soviet central de toutes les Russies, après une élection avec plus d'un millier de voix contre une petite centaine au candidat bolchévique.

Afin de contenir le désordre qui s'empare de l'ex-empire russe, il maintient la position de soutien au nouveau gouvernement provisoire d'Alexandre Kérenski et condamne une nouvelle fois les thèses bolchéviques, en particulier la paix séparée avec l'Empire allemand.

En octobre, Trotski le renverse à la tête du Soviet central.

En janvier 1918, l'Assemblée constituante russe (élue en novembre 1917) est réunie pour la première et la dernière fois : les bolchéviques la dissolvent car elle leur est défavorable.

 

Le président de l'Assemblée parlementaire provisoire de Transcaucasie


De retour à Tiflis, Nicolas Tchéïdzé est élu le 10 février 1918 président de l'Assemblée parlementaire provisoire de Transcaucasie (le Sejm), constituée des représentants arméniens, azerbaïdjanais, géorgiens et russes précédemment élus à l'Assemblée Constituante russe.

Le Sejm ne reconnaît pas l'autorité bolchévique de Pétrograd tout en maintenant l'idée d'une Russie parlementaire dans laquelle les nationalités s'exprimeraient et la justice sociale s'établirait ("ligne politique dite russophile" selon certains observateurs de l'époque).

Paradoxalement la politique étrangère de Lénine conduit le Sejm à prendre une autre ligne politique. La Russie bolchévique signe un traité de paix séparée avec l'Empire allemand à Brest-Litovsk : il accorde des districts arméniens et géorgiens à l'Empire ottoman. Ce dernier les réclame manu militari à la Transcaucasie et accentue même ses exigences territoriales. Le négociateur transcaucasien, Akaki Tchenkéli, réussit à convaincre la majorité du Sejm de s'allier avec l'Empire allemand, qui s'engage à contenir l'Empire ottoman aux clauses du traité à condition que la Transcaucasie se sépare de la Russie ("ligne politique dite germanophile") (9).

Nicolas Tchéidzé, et quelques autres sociaux-démocrates transcaucasiens qui croient toujours à la stratégie d'une Russie parlementaire, sont en minorité. L'indépendance de la République démocratique fédérative de Transcaucasie est proclamée en février 1918 ; confrontée à des intérêts arméniens, azéris et géorgiens différents, elle est dissoute à l'issue de trois mois d'existence.

 

Le président parlementaire géorgien et négociateur international


L'indépendance de la Géorgie est proclamée le 26 mai 1918.

Nicolas Tchéïdzé est élu président de l'Assemblée parlementaire provisoire géorgienne.

L'Empire allemand envoie des troupes en Géorgie, conformément aux accords passés et contient la pression militaire ottomane, exerçant de fait un protectorat sur le pays. Le gouvernement géorgien est surpris par la défaite allemande à la Ière Guerre mondiale.

En janvier 1919, l'Assemblée parlementaire provisoire sollicite Nicolas Tchéidzé afin qu'il conduise la délégation géorgienne à la Conférence de la Paix de Paris : plusieurs membres de cette délégation sont récusés par les Alliés, comme Niko Nikoladzé, trop marqués pour leurs positions pro-allemandes (10).

Nicolas Tchéidzé porte le message confidentiel, connu de lui seul et du président de gouvernement, Noé Jordania :

"La Géorgie serait prête à accepter un protectorat de la Grande-Bretagne, ou de la France, à la condition que sa souveraineté soit reconnue sur ses affaires intérieures".

Georges Clemenceau, Lloyd George, Thomas Woodrow Wilson et Vittorio Emanuele Orlando tiennent rigueur à la Géorgie de son alliance avec l'Empire allemand, récusent l'idée de protectorat, mais reconnaissent de fait la Ière République de Géorgie (11).

En février 1919, Nicolas Tchéidzé est élu président de l'Assemblée constituante géorgienne (12). Avec les vice-présidents représentants tous les partis, une Constitution est établie. Le pouvoir législatif est donné à un Parlement élu au suffrage universel. Le pouvoir exécutif est donné à un président de gouvernement (président du Conseil des ministres), élu par le Parlement dans la limite de deux mandats consécutifs d'une année.

Plus d'une centaine de lois sont votées concernant les droits civiques (vote des femmes et des hommes de plus de 20 ans de toutes nationalités, instruction publique), les droits judiciaires, les droits économiques (propriété de la terre cultivée aux paysans), les droits sociaux (journée de travail limitée à 8 heures) et la défense nationale (Garde nationale sous contrôle du Parlement, conscription pour les jeunes classes).

Compte-tenu de son audience internationale, il continue à assurer des missions extérieures, notamment à Londres, à Rome et à Genève.

Le 16 mars 1921, il préside à Batoumi la dernière réunion de l'Assemblée constituante géorgienne (renommée Parlement), après que les armées de la Russie soviétique aient envahi la Géorgie : mandat est donné au gouvernement géorgien de s'expatrier afin de continuer le combat.

 

L'exil


A Paris, puis à Londres auprès de Ramsay Mac Donald, Nicolas Tchéïdzé ne cesse d'alerter ses amis sociaux- démocrates "du crime politique commis par la Russie bolchévique en Géorgie". La Grande-Bretagne préfère négocier un accord commercial avec Lénine pour un partage hypothétique du pétrole de Bakou.

Il ne supporte pas l'indifférence internationale au sort de la Géorgie (13). Il supportait déjà assez mal "la trahison des idéaux socialistes" dont se rendent coupables Trotski et Lénine. Il émet au sein du Parti ouvrier social-démocrate géorgien en exil des réserves sur la préparation de l'insurrection nationale de 1924, estimant que l'Armée rouge et la Tchéka sont trop profondément implantées sur le territoire géorgien : l'échec du soulèvement et la terrible répression bolchévique qui s'en suit le marque profondément. Il se suicide le 7 juin 1926 à Leuville-sur-Orge (14). laissant sa veuve Alexandra et sa fille Véronique (15). Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise ä Paris.

 

Notes


(1) Selon les uns le "Troisième Groupe" de réflexion se serait réuni à Tchiatoura, selon les autres à Zestaponi, selon les derniers dans la vallée de la rivière Kvirila, proche.

(2) Les "Premier Groupe" et "Deuxième Groupe" de réflexion inspirés par Ilia Tchavtchavadzé et Niko Nikoladzé dans les années 1860 et 1880 ont contribué à l'éveil du mouvement national géorgien et à un certain libéralisme.

(3) La ville de Batoumi compte 16 000 ouvriers géorgiens, arméniens, grecs, perses, russes et turcs oeuvrant dans l'industrie pétrolière (oléoduc reliant Bakou, raffineries, port) et dans l'exportation du manganèse, du réglisse et du thé. Les Nobel et les Rothschild -branche française- contrôlent ces activités.

(4) Roman Malinovski, représentant bolchévique à la IIIème Douma, sera plus tard décrit comme un voleur et un violeur, espion à la solde de la police secrète du tsar Nicolas II, l'Okhrana.

(5) En novembre 1907, Y. O. Martov écrit de Paris à P. B. Axelrod : "Les sociaux-démocrates locaux disent que Tchéidzé est le marxiste le mieux formé du Caucase".

(6) Staline propose en mars 1917 une alliance avec les mencheviks, la poursuite d'une guerre défensive contre l'Allemagne et la convocation d'une Assemblée constituante : il se fera fortement tancé par Lénine lors du retour de ce dernier à Petrograd.

(7) Rapidement il apparait que Lénine prépare la dictature du prolétariat -c'est à dire la prise exclusive du pouvoir par les bolcheviks- et la paix avec l'Allemagne.

(8) La révélation que l'Allemagne a financé le retour en Russie de Lénine en avril 1917 et la tentative de coup de force bolchévique du 3 juillet 1917 confortent Nicolas Tcheidzé dans l'idée que l'appui de la Grande-Bretagne, de la France, voire de l'Italie, est nécessaire.

(9) Akaki Tchenkéli rejoint la position de certains nationalistes géorgiens, qui dès 1914, de Berlin, avaient constitué un Comité d'Indépendance de la Géorgie, appuyé par l'Empire allemand, contre l'Empire russe. Les sociaux-démocrates géorgiens, approchés, avaient récusé cette "ligne politique dite germanophile".

(10) Trois hommes politiques ont exercé certains pouvoirs de chef d'Etat durant la Ière République de Géorgie (mai 1918 - mars 1921), Nicolas Tchéidzé (président du Conseil national, de l'Assemblée parlementaire provisoire, de l'Assemblée constituante et du Parlement) à la Conférence de la Paix de Paris en 1919, Noé Ramichvili (président du 1er gouvernement) et Noé Jordania (porte parole du Conseil national, président des 2ème et 3ème gouvernements). Aucun des trois ne fut ni président de la République, ni chef d'Etat. La Constitution votée par l'Assemblée constituante géorgienne prévoyait un régime parlementaire, sans présidence de la République.

(11) La Grande-Bretagne et la France reconnaîtront de jure la Ière République de Géorgie en janvier 1921.

(12) Les élections à l'Assemblée constituante géorgienne de février 1919 donnent 79,5 % des voix au Parti ouvrier social-démocrate géorgien, soit 109 sièges (sur 130).

(13) La Tribune de Genève du 27 mai 1924 écrit sous la plume de Ed. C. :

"Un assez grand nombre d'invités se sont rendus chez M. et Mme Jean Martin, à Martigny, pour y rencontrer M. Nicolas Tchéidzé, président de l'Assemblée constituante de Géorgie, et considéré, bien qu'en exil, comme le véritable chef de l'Etat par tous les Géorgiens opprimés. ... L'essentiel est de ne pas désespérer, de croire en la vitalité du peuple géorgien. Sa volonté de vivre finira par triompher. La sympathie des peuples libres, à défaut de l'aide de gouvernements trop lointains et impuissants, raffermira son courage et l'aidera à surmonter ses épreuves. ... "

(14) Albert Thomas, ancien ambassadeur plénipotentiaire de la France en Russie et directeur du Bureau International du Travail à Genève écrit le 15 juin 1926 :

"J'ai été douloureusement frappé par la nouvelle de la mort de Tchéidzé. Je l'ai rencontré pour la première fois en 1917, au Soviet de Petrograd, à un moment bien angoissant où il importait au premier chef que le cabinet Kerenski fût maintenu. L'admirable sens politique de notre ami retarda l'avènement du désordre. Que se serait-il passé, si la paix de Brest-Litovsk eût été conclue plus tôt ? Que s'en serait-il suivi pour la France ? Tchéidzé, avec une sérénité un peu bourrue qu'il conservait au milieu de l'agitation révolutionnaire, voyait clairement l'avenir".

(15) Souvenir : "La fille de Nicolas Tchéidzé, Véronique, que ses proches appelait Lala, resta toute sa vie très pudique sur les années difficiles qu'enfant, elle traversa" : Russie, Géorgie et France : Véronique Tchéidzé (1909-1986), fille du 1er président de Parlement géorgien. Nicolas Tchéidzé avait également une fille d'un premier mariage : elle resta en Géorgie et devint alpiniste renommée à l'ère soviétique.

 

Sources


-  Géorgie, bibliographie : histoire, témoignages et romans historiques

-  Archives personnelles Véronique de Grassmann (née Tchéidzé),

-  Internet dont David Marshall Lang, Levan Urushadze, Marxists, Wikipedia.

 

Voir aussi


-  Géorgie : les partis politiques avant 1991

-  La Ière République de Géorgie (1918-1921)

-  La Ière République de Géorgie en exil en France

-  photographie des dirigeants politiques géorgiens en exil aux obsèques de Nicolas Tchéidzé en 1926, à Paris, au cimetière du Père Lachaise

http://www.samchoblo.org/agf_gouver...



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