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Géorgie et France : Vera Pagava (1907 -1988), peintre


vendredi 11 juillet 2008, par Mirian Méloua

Vera Pagava naît à Tbilissi en 1907 dans une famille de la noblesse libérale, où le français est parlé : son père est juriste international et sa mère pédagogue. En 1920, elle accompagne ses parents en Suisse et en Allemagne afin de faire soigner la santé fragile de son frère. En 1921, l'invasion de la Géorgie par l'Armée rouge conduit la famille Pagava à rester en exil et en 1923 elle rejoint la France.

A Paris, les contacts avec la communauté artistique de son pays d'origine, et en particulier ceux qui recevront le nom de Groupe parisien (1) à leur retour à Tbilissi, conduisent la jeune Vera à étudier la peinture.

La formation

D'abord dans l'atelier d'André Lhôte et à l'Ecole d'Art et de Publicité, dès 1924, puis à l'Académie Ranson à partir de 1932, où elle a comme professeurs Roger Bissière et Nicolas Wacker, elle se lie avec Jean Bertholle, Jean Le Moal, Alfred Manessier, Maria Elena Vieira da Silva et Arpad Szenes.

Durant ces années, elle gagne sa vie en peignant sur tissu. En 1940, elle obiendra un diplôme d'infirmière pour se consacrer aux blessés de guerre.

Elle touche à différentes techniques, peinture à l'huile, aquarelle, dessin, gravure, linotype, assiette, peinture murale, vitraux et illustration de livre.

Les expositions

En 1938 et 1939, à Paris, elle participe aux expositions du groupe Témoignage de Marcel Michaud.

Jeanne Bucher l'expose dans sa galerie, en 1944 avec Dora Maar, en 1947 avec Jean Bertholle, Etienne Martin, Juana Muller et François Stahly, puis en 1951, 1954 et 1960.

Elle participe à de nombreux salons en France et à l'étranger, en compagnie d'artistes qui sont ses amis : les sculpteurs Etienne Martin et François Stahly, les peintres Maria Elena Vieira da Silva, Jean Le Moal et Roger Bissière notamment.

Elle expose également dans toute l'Europe (Stockholm en 1949, Dusseldorf et Berlin en 1950, Copenhague, Turin et Rome en 1951, Oslo en 1954, Wuppertal en 1955, Berlin en 1956) et aux Etats-Unis (Pittsburg en 1952 et 1955).

En 1966, elle participe à la Biennale de Venise, avec ses aquarelles.

La galerie Jacob expose ses gravures en 1967, ses dessins en 1969 et 1970.

A partir de 1972, Tamara Tsouladzé l'expose régulièrement à la galerie "Darial".

En 1982 et 1983, des expositions rétrospectives de ses oeuvres sont organisées à Dijon, Beauvais, Saint Denis de Reims et Troyes.

Peintures murales et illustrations

Vera Pagava a réalisé un certain nombre de peintures murales, en 1936 à l'école de la rue Ave Maria à Paris, en 1937 à l'école de la rue Ménilmontant à Paris, en 1950 au Grand Hôtel de France à Poitiers, en 1958 à l'église du pavillon du Saint Siège à Bruxelles (Exposition universelle), en 1982 à la direction générale des Télécommunications de Dijon.

Elle a également réalisé en 1987 les vitraux et le mobilier de l'église Saint Joseph de Dijon.

Elle a participé à l'illustration de différents ouvrages, en 1974 Livre des livres de Pierre Lecuire, en 1977 Pasargades de Pierre Lecuire, en 1979 Poèmes métaphysiques de Pierre Lecuire, en 1981 Âme une de Mila Gagarine et La Correspondance du vin.

*

Figurative à ses débuts et inscrite dans l'orbite de la deuxième Ecole de Paris, sa peinture évolue et prend un chemin plus personnel et exigeant qui l'amène à l'abstraction "vécue comme une nécessité" dit-elle et "comme la recherche absolue de la transposition picturale de la lumière". (2)

*

Notes :

-  (1) Le Groupe parisien réunissait Davit Kakabadzé, Lado Goudiachvili, Alexandre Kikodzé, Kéto Magalachvili, Ilya et Cyril Zdanevitch, Mikheil Bilanichvili et Félix Varlamichvili.

-  (2) Une dizaine de collections d'oeuvres de Vera Pagava sont aujourd'hui connues, dans les musées (Paris, Dijon, Grenoble, Saint Dié des Vosges) ou chez des particuliers.

Sources multiples : Association franco-géorgienne Vera Pagava, Musée Montparnasse à Paris, Wikipedia

Voir aussi :

-  http://vera.pagava.free.fr/

-  Les artistes géorgiens à Paris au temps des "Années Folles"

-  Les peintres géorgiennes Eléné Akhvlédiani et Vera Pagava : "Leurs années 20 parisiennes" jusqu'au 12 octobre 2008

-  "La gazette de l'Hôtel Drouot", 25 février 2005, article de Lydia Harambourg.



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