Des militants des droits de l’homme sur le gel des fonds d’ONG en Géorgie
Selon le Georgia’s Social Justice Center (SJC), la congélation de comptes appartenant à des fonds qui soutenaient les manifestants et les prisonniers politiques visent à réprimer le mouvement de protestation et à punir ceux qui participent à des manifestations.
L’organisation estime que les actions du procureur sont politiquement motivées.
Les autorités géorgiennes gèlent les fonds soutenant les manifestants et les prisonniers politiques
L’opposition considère les crises de fonds comme une tentative de supprimer les manifestations
Les autorités géorgiennes ont congelé les comptes bancaires utilisés pour soutenir une amende de manifestants et des prisonniers politiques. Les actifs des fonds associés à Nanuka Zhorzholiani, Nika Gilauri et à la Tbilissi Human Rights House ont été saisis.
Selon un communiqué du bureau du procureur, un total de cinq comptes ont été gelés dans le cadre d’une enquête sur le «sabotage» et les «activités dirigées contre l’ordonnance constitutionnelle».
Le communiqué affirme que les enquêteurs ont examiné de manière approfondie les transactions financières des entités juridiques et des particuliers soupçonnées de se livrer à des «activités criminelles illégales et dans certains cas» liées aux manifestations en cours.
Que dit le centre de justice sociale?
Le Centre de justice sociale (SJC) a cité la justification de l’accusation pour le gel des fonds, qui comprend des allégations de sabotage, des tentatives de sabotage dans des circonstances aggravantes, d’aider les organisations étrangères engagées dans des activités hostiles et de mobilisation de ressources pour des actions contre l’ordre constitutionnel de la Géorgie et la sécurité nationale.
Le bureau du procureur affirme que les fonds saisis ont été utilisés pour soutenir financièrement diverses activités criminelles illégales et, dans certains cas, liées aux manifestations. Les organisations ciblées auraient fourni une aide financière aux délinquants et à leurs familles, notamment couvrant les amendes imposées aux manifestants.
Cependant, l’accusation n’a cité aucun motif juridique pour geler les comptes bancaires, et il n’a fait référence aux dispositions spécifiques du code de procédure pénale de Géorgie qui justifie les crises d’actifs.
Le bureau du procureur a lancé cette enquête le 8 février 2025 à la suite d’une plainte du mouvement public «United Neutral Georgia», qui comprend des chiffres tels que Nana Kakabadze et Vato Shakarashvili.
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Bien que la base juridique exacte de la saisie d’actifs reste incertaine, la justification du procureur soulève déjà plusieurs questions juridiques fondamentales:
- La fourniture d’aide financière aux prisonniers politiques et à leurs familles, ainsi qu’à payer des amendes disproportionnées pour les infractions administratives, n’est pas illégale en vertu de la loi géorgienne et ne peut pas servir de motif de poursuite. Le but de ces fonds est d’atténuer le préjudice causé aux citoyens géorgiens par les actions autoritaires et répressives du rêve géorgien, et cet objectif relève des frontières légales;
- Les articles cités par l’accusation – comme la pyrotechnie, les respirateurs, les masques à gaz et les casques – n’étaient pas et ne sont pas des achats illégaux. Par conséquent, il n’y a pas de motifs juridiques pour les poursuites sur la base de leur acquisition;
- La déclaration du procureur ne fait pas de distinction entre les fonds accusés, individualise sa responsabilité présumée ni ne précise les accusations exactes contre chacune. En outre, l’accusation ne tient pas compte des dommages incommensurables et irréversibles que la suspension des opérations des organisations de la société civile pourrait causer.
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«Dans notre évaluation, le gel des fonds est une autre tentative flagrante de supprimer et de criminaliser les manifestations pacifiques en cours. Elle viole les droits civils et politiques des citoyens et représente un effort agressif du rêve géorgien de consolider l’autoritarisme.»
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