L’opposition géorgienne fait appel aux dirigeants européens
La «plate-forme de résistance», dirigée par le cinquième président de Géorgie, Salome Zourabichvili, a envoyé une lettre aux dirigeants des pays du triangle de Weimar – Allemagne, France et Pologne.
La lettre nécessite le développement d’une politique cohérente et adéquate de l’UE envers la Géorgie, ainsi que des sanctions plus strictes contre les responsables géorgiens responsables du recul démocrate du pays.
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L’ambassade a rappelé aux citoyens que l’entrée dans le pays peut être refusée et de fortes amendes infligées pour avoir participé aux manifestations.
Que dit la lettre?
«Nous, la` `plateforme de résistance », qui unit les partis politiques pro-occidentaux et est coordonné par le président Salome Zourabichvili,, nous aimerions exprimer notre sincère gratitude – au nom du peuple géorgien, qui défend fermement la démocratie, la liberté et l’intégration européenne – pour votre message de soutien et de solidarité à l’occasion de la démocratie, de l’intégration de l’indépendance de la géorgie.
Nous apprécions votre soutien inébranlable à la souveraineté de la Géorgie, à l’intégrité territoriale et aux aspirations euro-atlantiques, en particulier pendant ces périodes difficiles. Votre soutien à nos ambitions démocratiques et européennes – qui reflètent les valeurs fondamentales et l’identité de notre nation – porte un poids moral et politique important. Votre message est un puissant rappel de la solidarité de la Communauté européenne dans le soutien de la poursuite par la Géorgie d’un avenir démocratique, stable et prospère.
Les développements récents – notamment le recul démocratique, la pression croissante sur la société civile, les médias indépendants et l’opposition politique, ainsi que les tentatives délibérées par le régime de faire dérailler le pays de sa voie européenne – contredisent les principes fondamentaux de la responsabilité démocratique et du consensus public. Cette trajectoire dangereuse, qui se déroule sur le pas de la porte de l’Europe, ne sert que les intérêts de ses ennemis, car la Russie intensifie sa guerre hybride contre la Géorgie et utilise le régime d’Ivanishvili pour poursuivre les objectifs stratégiques de Moscou.
Nous restons attachés au choix européen du peuple géorgien et à la résolution de la crise actuelle par des moyens démocratiques. À cette fin, nous pensons que les étapes suivantes sont nécessaires:
1 et 1 Une politique cohérente et adéquate de l’UE sur la Géorgie. Un plan axé sur les résultats est nécessaire pour surmonter la crise actuelle, avec des conditions claires qui encouragent les progrès et imposent la responsabilité de la non-conformité dans des délais strictement définis;
2 Politique des sanctions. Des sanctions ciblées ont déjà eu un impact sur la structure du pouvoir du régime, comme en témoignent le départ de personnages clés du cercle intérieur de Bidzina Ivanishvili – Irakli Garibashvili, Grigol LilUashvili, et plus récemment Vakhang Gomelauri (qui a été ajouté à la liste des Magnitsky américaine et à la liste des sanctions mondiales du Royaume-Uni). Le public géorgien s’attend à ce que ces sanctions soient renforcées, car elles entravent la consolidation de l’autoritarisme et réduisent l’influence du régime;
3 et 3 Organisation des élections parlementaires nouvelles, libres et équitables. Les élections doivent avoir lieu dans un environnement vraiment ouvert et démocratique, et toutes les violations du vote d’octobre 2024 doivent être abordées. Pour restaurer la légitimité démocratique des institutions et la confiance dans le processus électoral, des conditions et des garanties claires doivent être établies, convenues et strictement observées;
4 Une feuille de route pour restaurer la gouvernance démocratique en Géorgie et son cours européen. Les efforts collectifs sont essentiels pour revenir rapidement aux normes démocratiques et reprendre le processus d’intégration de l’UE, y compris la mise en œuvre de l’agenda de l’association de l’UE-Georgia;
5 Soutien à la société civile, aux médias indépendants et à l’opposition démocratique. Face à la persécution continue et à la pression financière, le soutien continu est essentiel pour préserver les voix indépendantes et interrompre la dérive vers l’autoritarisme;
6. Libération immédiate et inconditionnelle de prisonniers politiques. Tous les prisonniers politiques qui se sont battus pour la liberté et la démocratie en Géorgie – et qui sont devenus victimes du régime pour s’opposer au régime autocratique – doivent être libérés immédiatement et sans condition.
Nous sommes convaincus que ces actions sont nécessaires non seulement pour surmonter la crise actuelle, mais aussi pour réaffirmer l’engagement de la Géorgie envers les valeurs et les normes qui définissent l’Europe.
Avec le plus grand respect, nous exhortons les pays du triangle de Weimar, ainsi que d’autres alliés, à prendre les devants en résolvant pacifiquement la crise en cours en Géorgie. »
La Russie intensifie la pression en Géorgie, perd une influence en Arménie – Rapport de renseignement américain
Selon les analystes de la DIA, à la suite des élections parlementaires en octobre 2024, le parti Géorgien Dream au pouvoir a créé des conditions favorables pour l’expansion de l’influence russe.
Le 26 mai 2025, les dirigeants des pays du triangle de Weimar – Allemagne, France et Pologne – ont félicité le peuple géorgien pour le jour de l’indépendance et condamné les actions du parti de rêve géorgien dirigeant.
«À l’occasion de la Journée de l’indépendance de la Géorgie, avec Donald Tusk, Premier ministre de la République de Pologne, et Friedrich Merz, chancelière de la République fédérale d’Allemagne, nous souhaitons envoyer un message d’amitié et de solidarité au peuple géorgien et réaffirmer notre soutien indubitable pour la géorgia et l’intégrité territoriale.
Ces aspirations reflètent la volonté de la Géorgie à faire partie de la famille européenne. En conséquence, nous condamnons toutes les actions du gouvernement géorgien qui constituent un recul démocratique et des attaques contre la société civile, les médias et les critiques du gouvernement. La liberté d’expression et d’assemblage doit être protégée.
Les rapports de violence excessive doivent être enquêtés. Les lois qui contredisent les normes européennes doivent être examinées et le processus de réformes nécessaires à l’intégration européenne doit reprendre. Le gouvernement géorgien doit s’engager dans le dialogue avec l’opposition et la société civile. Le peuple géorgien ne doit pas être privé des opportunités liées au chemin européen du pays », indique la déclaration conjointe.
L’opposition géorgienne fait appel à l’Europe