Sur la violence domestique en Arménie
En 2024, l’Arménie a enregistré une augmentation significative des cas de violence domestique. Selon le rapport annuel du bureau du procureur général, la plupart des incidents impliquaient une «violence physique».
Le rapport indique que 934 cas de violence physique ont été enregistrés l’année dernière – contre 372 en 2023. Cela marque une augmentation de 151%.
« En 2024, 166 cas de violence psychologique ont été enregistrés. Comparé à 46 cas en 2023, ce qui représente une augmentation de 120 cas, soit 261% », rapporte le bureau du procureur général.
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1 360 cas de violence domestique enregistrés en un an
Selon le bureau du procureur général, 1 360 cas de violence domestique et familiale ont été enregistrés en Arménie en 2024.
Dans 1 100 de ces cas (81%), des abus physiques et psychologiques ont été impliqués. Un schéma similaire a été observé en 2023, lorsque sur 508 cas enregistrés, 418 (82%) impliquaient une violence physique et psychologique.
L’Arménie a adopté la loi sur la prévention de la violence domestique, la protection des personnes soumises à la violence et la restauration de la solidarité en 2017. En vertu de cette loi, la violence domestique est définie comme «un acte de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique, ainsi que la négligence, commis contre un membre de la famille». La loi fournit également des définitions claires pour différents types d’abus.
- La violence physique est définie comme «la batterie et les autres actes violents, le préjudice intentionnel pour la santé, la privation illégale de la liberté ou l’infliction intentionnelle de douleurs physiques graves».
- La violence psychologique est définie comme «l’infliction intentionnelle de souffrances psychologiques graves, y compris les menaces réelles de violence physique, sexuelle ou économique; actes délibérés et systématiques qui font craindre raisonnablement une personne à leur propre sécurité ou à un membre de la famille; humiliation persistante; isolement social; ou avortement forcé.»
13 cas de meurtre
Le bureau du procureur général a également signalé une augmentation des «cas particulièrement graves» de violence en Arménie l’année dernière:
«En 2023, il y a eu 3 meurtres liés à la violence domestique et familiale. En 2024, ce nombre est passé à 13.»
Il y a également eu une augmentation des cas de lésions corporelles graves intentionnelles. Huit ces incidents ont été enregistrés en 2023, tandis qu’en 2024, le nombre est passé à 15.
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«La coopération entre les organismes de l’État est essentielle dans la lutte contre la violence domestique»
Le bureau du procureur pense que la lutte contre la violence domestique nécessite une coopération plus étroite entre les institutions de l’État. L’agence note que certaines mesures sont déjà prises dans ce sens. Par exemple, les succursales du bureau du procureur local sont en contact avec la police et discutent des détails des affaires criminelles spécifiques.
Au début de 2025, un groupe de travail a été créé pour améliorer l’efficacité de la réponse à la violence domestique et assurer une résolution de problèmes plus rapide. Le groupe comprend des représentants du bureau du procureur, du comité d’enquête et du ministère des Affaires internes.
La Justice Academy est également impliquée dans cet effort, offrant une formation spéciale aux juges, aux enquêteurs des comités d’investigation et anti-corruption, des procureurs et d’autres membres du personnel d’application de la loi.
«En 2024, 35 procureurs ont suivi un cours de développement professionnel à la Justice Academy sur le sujet« la prévention et la lutte contre la violence contre les femmes, la violence familiale et domestique en Arménie »» »» Le rapport du procureur général indique.
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