Un économiste géorgien met en garde contre un possible isolement
Ancien directeur de la Banque nationale de Géorgie, Giorgi Kadagidzéa déclaré sur Palitra News que si le pays était confronté à l’isolement international, la classe moyenne partirait et une poignée d’élites deviendraient encore plus riches.
Selon lui, les partenaires internationaux ne veulent pas que les sanctions affectent le pays dans son ensemble ou nuisent aux citoyens ordinaires.
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Giorgi Kadagidzé :
« Dans l’ensemble, pour nos partenaires internationaux – les États-Unis et d’autres – il serait beaucoup plus simple de mettre toute la Géorgie en faillite. D’un point de vue administratif, cela serait bien plus simple que d’imposer des sanctions individuelles. Mais ils ne le font pas. Toutes leurs déclarations commencent par les mots : « Nous soutenons les aspirations du peuple géorgien vers une voie euro-atlantique ».
Les partenaires internationaux ne veulent pas de sanctions contre le pays. Leur objectif est de minimiser les dommages causés aux citoyens ordinaires afin que les effets des sanctions soient minimes pour eux, tandis que le groupe responsable de la torture et des violations des droits de l’homme est directement puni et tenu pour responsable.
Certains pourraient penser que les sanctions sont appliquées trop lentement. Toutefois, des dizaines de personnes ont déjà été sanctionnées et les pays partenaires agissent avec beaucoup de prudence pour éviter d’impacter l’ensemble du secteur.
Il n’existe que trois banques – deux américaines et une européenne – par lesquelles la Géorgie est connectée au système financier mondial. Si ces trois banques publiaient une directive ou faisaient une déclaration commune disant : « Reclasser la Géorgie comme zone à haut risque », alors les transactions en devises cesseraient dès le lendemain, les abonnements Internet seraient bloqués et les transactions prendraient des semaines. En fin de compte, cela affecterait le chiffre d’affaires et l’activité économique du pays et, par conséquent, les revenus et les moyens de subsistance de ses habitants.»
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« Si quelque chose sépare aujourd’hui la Géorgie de l’autocratie totale, c’est bien la critique des médias. Si quelque chose nous distingue aujourd’hui des dictatures arriérées, c’est que les gens, grâce aux médias critiques, comprennent ce qui se passe, où et comment. Dans le même temps, tous les médias critiques sont confrontés à des difficultés financières (en raison de l’adoption de la loi sur les « agents étrangers ») », dit Giorgi Kadagidze.
Il estime que les deux plus grandes banques de Géorgie – TBC et Bank of Georgia – devraient soutenir les médias critiques dans cette situation difficile.
Kadagidze est convaincu que la seule manière de résoudre la crise politique actuelle passe par de nouvelles élections législatives :
« Il s’agit du seul mécanisme de désescalade pour l’Europe et le monde modernes. C’est une méthode éprouvée par le monde civilisé pour éviter qu’une crise politique profonde ne dégénère en un effondrement économique, ce qui pourrait nous réserver.»
Un économiste géorgien met en garde contre un possible isolement