Géorgie et France : Alexis Tchenkéli (1904-1985), officier de la Légion étrangère
vendredi 6 mai 2011, par Mirian Méloua
Alexis Tchenkéli est né en Géorgie le 1er juillet 1905 à Okumi, en Géorgie.
Suite à un jugement du Tribunal civil de Tiflis du 27 septembre 1910, il est adopté par Akaki Tchenkéli (1874-1959), un homme d'Etat caucasien qui fut tour à tour président du gouvernement de la Fédération de Transcaucasie, ministre des Affaires étrangères de la Géorgie et ministre plénipotentiaire de la Géorgie pour l'Europe occidentale, et son épouse.
Avec un père en poste à Paris, le jeune Alexis ne voit pas l'invasion du territoire géorgien par l'Armée rouge en février 1921 : l'exil n'en sera pas moins définitif.
Il intègre l'Ecole militaire de Saint-Cyr.
Naturalisé français, il rejoint les Services secrets de l'armée française.
Il se marie et aura deux enfants, Guivi et Thamry. Sa famille reste en Algérie durant la période de la guerre, sans avoir de nouvelles de lui durant plusieurs années.
La carrière militaire
Il est affecté tour à tour en Algérie, en Extrême-Orient, puis en Norvège (pour une mission secrète concernant la bataille du fer suédois).
En 1940, en conflit avec des officiers partisans du régime de Vichy, il gagne Londres via Tanger et Gibraltar.
En 1942, il participe aux campagnes d'Egypte et de Libye (corps expéditionnaire du général Montgomery) : il est ensuite détaché auprès de l'armée américaine comme officier de liaison.
En 1943, il participe au débarquement en Corse et à la campagne d'Italie.
Après la Libération de Paris, il est affecté un temps au ministère de la Guerre à Paris, puis à sa demande en Allemagne.
Il termine sa carrière militaire avec le grade de colonel.
Une retraite aux Etats-Unis
En 1985, il meurt sur le territoire américain : sa famille fait rapatrier ses cendres au "carré géorgien" du cimetière communal de Leuville-sur-Orge.
Sources :
Archives familiales
Archives de l'Office des réfugiés géorgiens en France
Des Géorgiens pour la France. Itinéraires de résistance 1939-1945 de Françoise et Révaz Nicoladzé, Editions L'Harmattan, Paris, juin 2007
Websites.
Remerciements à Thamy Tchenkeli, sa fille.
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