Ce festival hongrois a été classé “le plus bizarre d’Europe” par un média britannique

Chaque année, des dizaines de festivals attirent des curieux aux quatre coins de l’Europe.
Mais un événement hongrois fait parler de lui depuis peu… pour une toute autre raison.

Non pas pour ses têtes d’affiche, ni pour sa fréquentation.
Mais pour ce qui s’y passe.
Un rituel étrange, des déguisements déroutants, et une ambiance que certains jugent presque inquiétante.
À tel point que le média britannique The Independent l’a récemment qualifié de “festival le plus bizarre d’Europe”.

Mais qu’est-ce qui peut bien s’y passer pour provoquer un tel verdict ?

Une tradition ancienne… mais troublante

L’événement en question ne date pas d’hier.
Il prend racine dans des coutumes païennes, transmises de génération en génération.
Il est profondément ancré dans l’histoire d’un petit village du sud de la Hongrie, Mohács, situé non loin de la frontière croate.

Ce festival, c’est le Busójárás.

Célébré chaque année à la fin de l’hiver, il mêle traditions slaves, symboles de fertilité, rituels de passage et évocation des esprits.
Mais ce n’est pas son histoire qui choque les visiteurs étrangers.
C’est la manière dont elle est célébrée.

“On se croirait dans un croisement entre un carnaval et un film d’horreur folklorique. On ne sait pas si on doit rire… ou fuir”, explique un touriste britannique interrogé par un blog de voyage.

Ce que l’on voit à Mohács pendant le Busójárás

Pendant près d’une semaine, les rues de la ville sont envahies par des centaines d’hommes déguisés.
Mais pas de simples costumes de fête.

Les participants portent :

  • des masques en bois sculptés à la main, au visage grimaçant et souvent terrifiant
  • de longues peaux de bêtes, parfois tachées
  • des cloches, des haches en bois, et même des symboles religieux détournés
  • et surtout : un silence pesant, entrecoupé de cris et de rires rituels

Le tout dans une ambiance embrumée, avec des feux, des tambours, des danses hypnotiques.
Le but ?
Chasser les mauvais esprits.
Et faire fuir l’hiver.

Pourquoi les étrangers sont autant troublés

Pour les locaux, le Busójárás est un moment de joie et de transmission.
Mais pour les visiteurs venus sans repères culturels, l’expérience peut sembler déroutante.

On y croise des enfants en larmes, des touristes qui repartent plus tôt que prévu, et des photographes fascinés.
Entre folklore authentique et surréalisme pur, le festival semble hors du temps.

Le média The Independent justifie sa description par une phrase simple :

“Ce n’est pas un festival. C’est un rêve étrange dont on ne se réveille pas.”

Une fascination grandissante

Malgré – ou à cause de – sa réputation, le Busójárás attire chaque année de plus en plus de curieux.
Des documentaires lui ont été consacrés.
Des créateurs de jeux vidéo et de films s’en sont inspirés.
Et certains experts du folklore le comparent même aux masques japonais du théâtre Nō ou aux rituels celtiques de Samhain.

Mais une chose est sûre : vous n’oublierez jamais votre premier Busójárás.

Et vous ne regarderez plus jamais un masque de carnaval de la même manière.