Le ministère géorgien de l’Intérieur expulse 25 citoyens étrangers pour avoir « participé à des manifestations »

Le ministère géorgien de l’Intérieur a ordonné l’expulsion de 25 ressortissants étrangers de Géorgie qui auraient participé à des manifestations antigouvernementales en novembre et décembre.

Le Département des migrations du ministère de l’Intérieur a déclaré que 10 des ressortissants étrangers figurant sur la liste d’expulsion avaient déjà quitté la Géorgie, mais n’a pas précisé de quels pays ils venaient.

Le Département des migrations a déclaré que 91 citoyens de divers pays avaient été expulsés de Géorgie au cours des deux derniers mois de 2024, notamment des citoyens d’Iran, d’Algérie, d’Inde, du Maroc, du Sri Lanka, d’Égypte, du Pakistan, du Nigeria, d’Irak, de Turquie, d’Azerbaïdjan, de Russie, Turkménistan et « autres pays ».

Parmi les 91 expulsés se trouvaient 25 ressortissants étrangers qui auraient participé à des manifestations et ont donc été passibles de « diverses amendes administratives », a indiqué le Département des migrations. On ne sait pas si ceux qui ont été expulsés ont également reçu des amendes ou d’autres sanctions.

Au total, le Département des migrations a déclaré que 430 citoyens étrangers ont été expulsés de Géorgie en 2024, ce qui représente une augmentation de 126 % par rapport à l’année précédente.

« Le Département des migrations du ministère de l’Intérieur est l’organisme chargé de lutter contre l’immigration clandestine à l’intérieur du pays. Sa tâche principale est d’identifier et d’expulser les citoyens étrangers qui se trouvent en Géorgie sans fondement légal », a indiqué le département.

Selon diverses informations, environ 500 manifestants ont été arrêtés lors de la répression brutale de novembre-décembre, dont certains, selon des groupes locaux de défense des droits, ont été agressés physiquement. Beaucoup auraient eu besoin de soins médicaux.

Aujourd’hui, c’est le 40e jour depuis le début de la protestation en cours contre les récentes actions du gouvernement géorgien, y compris le revirement de l’UE.

Les manifestants exigent de nouvelles élections législatives et la libération des personnes détenues lors des manifestations antigouvernementales.

Les résultats officiels des élections législatives du 26 octobre ont donné la majorité au parti au pouvoir, le Rêve géorgien, avec 54 % des voix. Cependant, les médias locaux et les groupes d’observateurs ont documenté des fraudes électorales généralisées de la part du parti au pouvoir et des institutions qu’il contrôle, qui, selon eux, ont abouti à une issue favorable au Rêve géorgien.

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