Le Parlement européen envisage des sanctions en Géorgie
Le 4 juin, le Comité des affaires étrangères du Parlement européen devrait à nouveau adopter un document appelant à nouveau le licenciement des fonctionnaires de niveau intermédiaire et inférieur au sein du gouvernement de rêve géorgien. Radio Free Europe / Radio Liberty a obtenu la version finale du rapport consolidé du comité.
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Le rapport de 14 pages note que la Géorgie a obtenu le statut de candidat de l’UE dans des conditions spécifiques, et que pendant le Règlement du rêve géorgien, le pays n’a pas seulement échoué à progresser dans les domaines prioritaires mais a en fait régressé.
Le rapport fait référence aux élections législatives de 2024 comme «frauduleuses» et les décrit comme un «tournant vers un régime autoritaire». Selon les auteurs, c’est après ces élections que «les institutions d’État et les mécanismes de sauvegarde de la démocratie ont été illégalement capturées».
Le comité exprime ses inquiétudes concernant le «nombre croissant de prisonniers politiques» et appelle à leur libération. Il fait une mention spéciale de Mzia Amaglobeli, fondatrice des points de vente indépendants Battumelebi et Netgazetiqui, selon le rapport, est détenu en détention préalable aux fausses accusations.
Le document aborde également la situation électorale, déclarant que la «crise politique et constitutionnelle actuelle» ne peut être résolue que par de nouvelles élections parlementaires. Ceux-ci devraient avoir lieu dans les prochains mois dans des conditions électorales améliorées, avec une administration électorale indépendante et la présence d’observateurs internationaux et nationaux.
Le comité souligne en outre qu’il ne reconnaît pas le gouvernement formé par le rêve géorgien à la suite des «élections législatives frauduleuses» du 26 octobre 2024, et qualifie la Géorgie un «État capturé par le régime illégitime du parti de rêve géorgien».
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Le comité également:
- Condamne le rejet de jusqu’à 700 fonctionnaires depuis décembre 2024 pour leur soutien aux manifestations pro-européennes;
- Dénonce l’utilisation régulière des récits de manipulation, de la désinformation et des théories du complot sur l’Union européenne par les personnalités des partis, les députés et les médias alignés par le gouvernement;
- Souligne la responsabilité de Bidzina Ivanishvili pour les événements qui se déroulent dans le pays, et nomme Irakli Kobakhidze, Shalva Papuashvili, Vakhtang Gomelauri, Kakha Kaladze et Irakli Garibashvili également en fonction de la responsabilité;
- Exhorte l’Union européenne, en coopération avec d’autres juridictions – en particulier le Royaume-Uni – pour geler les actifs financiers de Bidzina Ivanishvili;
- Condamne l’obstruction des gouvernements de la Hongrie et de la Slovaquie des décisions du Conseil de l’UE d’imposer des sanctions à Ivanishvili et critique les tentatives du gouvernement hongrois de légitimer le rêve géorgien.
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Le comité des affaires étrangères du Parlement européen a également commenté les prochaines élections locales prévues pour l’automne, les décrivant comme «un autre test» pour la démocratie géorgienne. Le Comité appelle l’opposition à saisir cette occasion pour «refléter la volonté du peuple géorgien dans le soutien de la démocratie et de l’état de droit».
En outre, le Comité insiste sur le fait que les élections municipales se tiennent dans un environnement électoral amélioré, avec une administration électorale «indépendante et impartiale».
Dans ce contexte, le comité exprime une profonde inquiétude quant à la détérioration supplémentaire du système électoral et appelle le haut représentant de l’UE à envisager d’imposer des sanctions individuelles supplémentaires si les élections municipales «ne sont pas menées d’une manière qui répond aux critères gratuits et équitables.