XII) Les émigrations géorgiennes vers la France : une quantification aléatoire
jeudi 27 décembre 2012, par Mirian Méloua
Douzième partie du Dossier : les émigrations géorgiennes vers la France au XXème et au XXIème siècles (2012)
Une quantification aléatoire
Fin 2012, les estimations quantitatives de la population géorgienne, ou d'origine géorgienne, résidant en France varient selon les sources et les périmètres considérés, entre 5 000 et 10 000 personnes.
Un premier segment de population est composé de la population issue des immigrations politiques des années 1920 et 1940, de nationalité française, soit quelques milliers. Ces dernières années ont vu la disparition des plus anciens d'entre eux, nés en Géorgie, avant l'époque soviétique.
Voir :
Géorgie et France : Martha Stouroua (1910-2005), née Guéguétchkori
Géorgie et France : Coca Djakéli (1919-2005)
Thamar Pataridzé (1908-2010), née Alchibaya, doyenne de la communauté géorgienne en France
Géorgie et France : Nina Ramichvili (1920-2011)
Turquie, Norvège et France : Oreste Gordéladzé (1924-2012)
Géorgie et France : Nelly Vodé (1916-2012), née Mdivani.
Un deuxième segment est composé de la population immigrée dans les années 1990 pour raison de guerre civile à Tbilissi et pour raisons politiques, et partiellement francisée, soit moins d'un millier.
Un troisième segment est composé de citoyens géorgiens régulièrement installés en France depuis les années 2000, pour raisons professionnelles : scientifiques, artistes, étudiants, diplomates, hommes d'affaires, etc, entre un et deux milliers.
Le quatrième segment est composé de citoyens géorgiens immigrés en France depuis les années 2000, à qui l'OFPRA a accordé le statut de réfugiés politiques, un peu plus de deux milliers.
Le dernier segment est constitué des populations immigrées clandestinement, pour raisons économiques. Une première indication est fournie par le nombre de visas rapides de retour délivrés par le Consulat de Géorgie lors de l'expulsion de citoyens géorgiens en situation irrégulière en France : il a été de 15 à 20 mensuellement en 2009. Une autre indication peut être extrapolée à partir des chiffres suisses, pays particulièrement strict sur les entrées d'étrangers : elle conduirait à 3 ou 4 000 citoyens géorgiens en situation irrégulière en France. L'appartenance à l'espace Schengen rend particulièrement aléatoire cette dernière estimation ; si les filières d'entrée par l'Asie mineure vers la Grèce, la Pologne, l'Italie, voire l'Allemagne, sont connues, les déplacements réels y sont difficiles à localiser.
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