Les députés de rêve géorgiens et leurs alliés ont enregistré un ensemble législatif au Parlement visant à supprimer le terme «genre» et les concepts connexes de la loi géorgienne. Ils ont justifié cette décision en affirmant que l’introduction du «genre» dans la législation était le résultat d’une influence étrangère.
Un groupe de 19 députés de Georgian Dream et de son parti satellite, People’s Power – qui prétend faire partie de l’opposition parlementaire – a rédigé le package. Les modifications proposées visent à modifier 16 lois différentes en Géorgie lorsque le terme «genre» apparaît sous quelque forme que ce soit.
Selon les modifications, le nom de la loi sur l’égalité des sexes sera transformé en droit sur l’égalité de la femme et de l’homme. De même, le terme «identité de genre» sera retiré de la loi sur l’élimination de toutes les formes de discrimination, inscrivant dans son premier article sur lequel la discrimination est interdite. La loi anti-discrimination a été adoptée lors de la règle des rêves géorgiens en 2014.
D’autres lois seront également affectées. Par exemple, la loi sur le bénévolat n’inclura plus les problèmes liés au genre parmi les domaines qu’il couvre potentiellement. Dans la loi sur la fonction publique, la clause établissant l’égalité avant la loi sera supprimée «l’identité et l’expression de genre».
Cette initiative législative fait partie de l’agenda plus large du parti au pouvoir, qu’il encadre comme une lutte contre l’influence étrangère. Les auteurs du projet de loi soulignent que le «genre» est un «terme artificiel» introduit dans la législation géorgienne en raison du «lobbying actif par l’influence étrangère et de leurs représentants».
Les auteurs ont en outre fait valoir que ce processus reflétait les «processus mondiaux», citant les politiques de l’ancien président américain Joe Biden comme exemple. Comme ils le prétendaient, après l’élection de Donald Trump, il est devenu clair que «la promotion de cette idéologie» a été motivée par un «calcul pragmatique de l’interférer dans les affaires internes d’autres États et une influence sur eux».
Les changements proposés sont allés au-delà de la terminologie. Selon le projet de loi, les normes qui exigent la création d’un Conseil permanent de l’égalité des sexes au Parlement, ainsi que les conseils d’égalité des sexes dans les organismes représentatifs suprême des républiques autonomes et des municipalités, seront retirées de la législation.
Les auteurs ont suggéré que l’élimination de ces conseils pourrait potentiellement réduire les coûts administratifs. Cependant, selon le projet de loi, après son adoption, au lieu de travailler sur l’égalité des sexes, les efforts se concentreront sur la «promotion de la conscience de l’égalité de la femme et de l’homme et l’autonomisation des femmes».
Ces dernières années, la position du parti au pouvoir sur les questions de diversité est devenue de plus en plus hostile, correspondant à ses mesures répressives envers les critiques, les médias indépendants et la société civile.
L’année dernière, après avoir adopté la loi controversée des agents étrangers, Georgian Dream a approuvé un ensemble législatif homophobe, interdisant la «propagande LGBT», le mariage homosexuel et le traitement médical affirmant le sexe.
Le parti au pouvoir et ses affiliés ont justifié la législation en citant la protection des «valeurs familiales et mineurs», un récit qu’ils ont également utilisé contre les opposants politiques au cours de la période préélectorale de 2024.
